Le Collège des Transitions Écologiques et Sociétales a approuvé le 20 février 2024 avec ses 38 partenaires anciens et nouveaux son prochain programme de travail sur la période 2024-2027 : TESIV. C’est parti donc avec l’arrivée des C.C. des Coëvrons en Mayenne, de Loire Layon Aubance et de Mauges Communauté en Maine et Loire. Avec l’arrivée aussi du département de la Vendée, d’Enercoop Pays de la Loire et de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne. Sur cette nouvelle période le Collège accompagnera 13 territoires pilotes sur les différents départements de la Région Pays de la Loire et déploiera ses travaux autour de 3 axes stratégiques : mobiliser les acteurs des Pays de la Loire sur les enjeux de transitions ; faire évoluer les modes de vie en Pays de la Loire et apprendre à gérer en commun les ressources sous contraintes des chocs écologiques.
Avancer tous ensemble est pourtant, nous en sommes convaincus, notre seule voie de passage.
Avec le lancement de ce nouveau projet, nous regarderons bien sûr les effets produits des démarches lancées sur l’évolution des pratiques et les enseignements à tirer sur la transformation de l’action publique dans une perspective d’innovation sociale. Il s’agira ainsi de porter un regard à la fois sur les dynamiques collectives que permet un portage politique et technique de ces démarches sur certains territoires, mais aussi et bien sûr sur l’inertie des pratiques, la complexité des organisations qui peinent à faciliter l’action transversale et systémique. Nous mesurons aussi, au-delà des territoires régionaux, et d’une façon plus inquiétante, les doutes qui envahissent aujourd’hui une partie significative de nos concitoyens faute de percevoir parfois, pour répondre aux enjeux, un projet politique suffisamment clair et perçu comme juste. Ainsi, ce qui certainement caractérise la situation dans laquelle nous sommes, est le croisement de plus en plus sensible de deux exigences : trouver d’une part les ressorts d’une mobilisation générale et d’autre part prendre précisément le temps de (re)construire une cohésion sociale qui semble pour une part perdue. Comme le rappelle le géographe Martin Vanier, le temps qui vient doit être « le temps des liens ». Au-delà des représentations parfois simplificatrices et de l’invocation de la « fracture qui parle à tout le monde, moins parce qu’elle objective des situations vécues, que parce qu’elle traduit le profond désarroi », le géographe invite, plutôt à investir les représentations de la « reliance », et la façon dont, en permanence, les liens qui font la société se recomposent : « les liens à soi, aux autres, les liens aux lieux, les liens aux autres êtres vivants ».